La maroquinerie française est-elle encore à la hauteur ?

Le chiffre d’affaires du secteur de la tannerie en France a augmenté de 6 % l’année dernière, pour atteindre un chiffre d’affaires total de 427,5 millions d’euros.

 Le secteur de Cuir en France :

Selon le CNC cette hausse est enregistrée grâce à l’augmentation de l’activité cuir et chaussures en France. L’année dernière, la France était le troisième exportateur mondial d’articles en cuir et la production de chaussures a augmenté d’environ 10 %.

Cependant, Ce secteur connait aussi des difficultés. La première serait causée par le prix élevé du cuir brut. On estime que la population française a réduit sa consommation de viande, ce qui a eu un impact direct sur le prix des peaux de bovins et d’ovins.

Pour résoudre ce problème d’approvisionnement en peaux brutes, le CNC tente de sensibiliser les éleveurs français à la vaccination de leur bétail contre la teigne, afin d’améliorer la qualité et la quantité des peaux de bovins (actuellement, seuls 10 % des peaux achetées dans les abattoirs peuvent être tannées pour produire des peaux de haute qualité). Avec une vaccination adéquate du bétail, ce pourcentage pourrait passer à 30 %.

Les artisans maroquiniers en France :

De nombreuses écoles de maroquinerie ont été construites en France, afin de former des artisans maroquiniers créatifs et innovants, de nombreux ateliers également qui contiennent plus de vingt artisan maroquinerie qualifiés et qui produisent, sous leur propre marque ou pour le compte de tiers. L’école de maroquinerie est une transmission de valeurs et de connaissances d’une génération à l’autre.

Quelles sont les perspectives ?

En 2018 les ventes d’articles en cuir et en fourrure en France à l’étranger ont dépassé les importations : elles ont augmenté de 10 % pour atteindre 11,7 milliards d’euros, tandis que les achats à l’étranger ont diminué de 8 % pour s’établir à 10,7 milliards, selon les données du Conseil national du cuir.

C’est le cas des sacs à main, dont les ventes ont augmenté de 13 % en valeur. Outre les articles en cuir (62 %), les chaussures constituent l’autre pilier de ces exportations (30 %), suivies des cuirs et peaux bruts (5 %).

L’Italie reste le premier client de la France (11 %), devant Hong Kong et les États-Unis. Mais depuis 2010, selon « Les Echos« , la demande de la Chine et de Singapour, notamment pour les articles en cuir, a explosé, doublant les exportations de ces produits avec une progression de 36 % en 2018.

Selon le CNC ces dernières années la monnaie européenne est en hausse continue par rapport au dollar, ce qui constitue un autre obstacle majeur à la croissance de l’industrie française du cuir, qui freine les exportations vers les Amériques et l’Asie, les marchés clés pour ce secteur.